La peur est le commencement de la sagesse

S’il est acquis que notre monde occidental s’est barricadé, auto-stérilisé devant la maladie (certes les événements actuels laissent apparaître les failles du tout-stérilisé), il peut être moins évident pour certains d’entre nous de constater que nous avons également moins accès à nos émotions. Pour au moins trois raisons peut-être. La première pourrait résider dans les relations sociales : montrer ses émotions, c’est trahir notre pensée et nos sociétés actuelles sont, semble-t-il, de moins en moins en capacité d’accueillir la pensée qui est propre à un individu. La seconde tiendrait dans le fait que sur le lieu de travail, les managers et les collaborateurs ne s’autorisent pas à ouvrir en vérité leur cœur (ce qui n’est pas une nouveauté !). Et enfin, troisième raison : nous n’avons plus le temps ! C’est le principe de « charge mentale » : nous n’avons plus le temps « d’émotionner » car nous devons faire, faire, faire, etc.

Et… Il y a le faire, et il y a l’être.

L’émotion est une porte vers l’être.

« La peur est le commencement de la sagesse » nous dit d’ailleurs François Mauriac (lauréat du Grand prix du roman de l’Académie française en 1926).

Il est probable que dans le panel des émotions qui colorent notre existence, telles que la tristesse, la colère, la joie, la honte, la surprise, etc., la peur soit celle qui nous permette… de « bouger vers nous-même ».

Comme les autres émotions, la peur a aussi son rôle-clé dans la préservation de l’humanité : elle prévient le danger. Oui, la peur est utile. Regardez : sans la peur, les hommes préhistoriques auraient été disséminés par les mammouths. Mais la peur les a sauvés ! Devant le mammouth, la peur leur a permis tantôt de fuir, tantôt de se pétrifier ou encore tantôt de combattre.

Le hic, et c’est à Matthieu Ricard que revient cette remarque, c’est qu’aujourd’hui, nous avons toujours peur bien que nous n’ayons plus de mammouth autour de nous. Alors, nous avons peur… sans savoir pourquoi ! Et nous ne cherchons pas à la savoir d’ailleurs (cf. plus haut, les 3 raisons).

Donc pourquoi s’embêter avec ce sparadra qui se colle à nos doigts et qui n’est pas agréable. La tentation sera donc de faire fi de nos émotions, même de les renier. Et nous allons même passer à l’acte, en nous di-vi-sant : mettant d’un côté le désagréable (l’émotion et les pensées associées) et affichant ce que nous souhaitons montrer à notre environnement (positionnement social, sourire, dynamisme, abattement, etc.).

Rejeter notre émotion, c’est la division.
Et la division intérieure nous éloigne de la sagesse.

Le chemin proposé est tout inverse. Il consiste à accueillir notre émotion (par exemple, la peur dont parle François Mauriac). L’accueillir, dans sa réalité. L’écouter, avec humilité. Sans se laisser emporter par elle. Un dialogue. Que nous dit-elle ? Quels indices m’offre-t-elle sur le chemin de la réunification, seul lieu de la tranquillité, de l’aisance, de la lucidité et de la détente.

Tranquillité, aisance, lucidité, détente : quatre états (voire compétences) nécessaires aux la bonne marche des dirigeants, des managers et des équipes. Quatre états qu’un coaching, parmi d’autres types d’accompagnement, peut permettre d’atteindre.

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