Quel est votre Ikigai ?

 Dans DÉVELOPPEMENT DU MANAGER, DÉVELOPPEMENT PERSONNEL

Temps de lecture estimé : 6 minutes

Nous parlons régulièrement d’Ikigai en coaching, comme une façon de distinguer quelque chose au-delà des nos deux moteurs principaux que sont la passion ou du but. En fait, l’Ikigai c’est votre raison d’être, ce qui vous donne une direction et une motivation. Approfondissons un peu plus le concept en expliquant pourquoi il est au cœur de ce que nous faisons.

« Les deux jours les plus importants de votre vie sont le jour où vous êtes né et le jour où vous découvrez pourquoi ».

Mark Twain

Comme Mark Twain semblerait nous le suggérer, il y a une idée commune qui consiste à penser que trouver un but dans la vie serait quelque chose qui n’arrive que soudainement, par chance… comme tombé au coin d’une rue. Ce n’est pas le cas, ou très rarement. Alors, qu’est-ce que l’Ikigai, et pourquoi est-il si important ?

L’Ikigai n’est pas seulement une passion

« Suis ta passion », ça sonne bien ! Mais cela peut parfois s’avérer être un conseil terrible. Suivre ses passions peut certes nous donner un sentiment de dynamisme et d’épanouissement, mais en fin de compte, elles sont éphémères.

Il se peut également que nous ne soyons pas doués (que nous n’ayons pas le talent suffisant) pour mettre en musique notre passion. Et l’idée qu’elles n’attendent que d’être découvertes par sérendipité est également extrêmement dangereuse et frustrante, car les passions se construisent et se développent souvent par l’exploration et l’itération, plutôt que d’être simplement découvertes.

La poursuite de quelque chose simplement parce qu’elle nous passionne peut également exclure le « pourquoi » plus large de votre passion. Lorsque la passion est définie de manière trop étroite, nous pouvons passer à côté de tant d’opportunités qui nous entourent, par exemple en pensant que notre raison d’être est de jouer de la guitare basse dans un groupe, alors que ce que nous aimons vraiment, c’est la créativité du son.

L’Ikigai est souvent mal compris

L’Ikigai n’est pas la dernière tendance en matière de style de vie à concurrencer le hygge et le lagom, et il est compris et utilisé de différentes manières. Le concept japonais original, dans sa forme la plus pure, n’a rien à voir avec le fait de gagner de l’argent, ni avec ce que le monde attend de vous, mais peut en fait consister à trouver de la joie dans les petites choses de votre vie, que quelqu’un d’autre soit prêt ou non à vous payer pour cela.

Cela peut prêter à confusion, car le prisme occidental suppose que lorsque vous créez de la joie, vous créez de la valeur, et que la valeur est indissociable de sa forme économique. En d’autres termes, si vous créez quelque chose de valeur, quelqu’un sera prêt à vous payer pour cela, car la valeur ne peut exister que dans quelque chose qui est désirable pour les autres.

Ce diagramme de Venn, ou une forme de celui-ci, est omniprésent sur Internet. Pour beaucoup, il décrit fidèlement l’esprit d’entreprise et pas vraiment l’Ikigai dans sa forme originale. Vous pouvez écouter ici le créateur de ce diagramme Ikigai, Marc Winn, qui explique comment il a réalisé ce diagramme après avoir regardé un seul Ted Talk et ne pas avoir pleinement compris ce qu’était réellement l’Ikigai.

Noriyuki Nakanishi, de l’université d’Osaka, explique que l’Ikigai a été conçu à l’origine comme quelque chose qui « donne aux individus le sentiment d’une vie qui vaut la peine d’être vécue. Il n’est pas nécessairement lié au statut économique. L’Ikigai est personnel… Il établit un monde mental unique dans lequel l’individu peut se sentir à l’aise. »

Il peut sembler que votre Ikigai, n’étant pas créateur de revenu, est quelque chose d’uniquement réserver pour les « privilégiés » jouissant d’une importante fortune et qui ont alors le temps de s’adonner à leur Ikigai. Ce n’est pas le cas ! C’est ce qu’explique Sir Ken Robinson dans son livre The Element, où il donne un certain nombre d’exemples de personnes qui exercent un emploi qui leur convient (mais dont elles ne sont pas vraiment fan !) afin de pouvoir poursuivre quelque chose d’autre qui les rend vraiment heureuses pendant leur temps libre. Le sentiment général de bien-être et d’utilité est Ikigai. C’est personnel, et c’est à vous de le définir.

Trouver votre véritable Ikigai

Si l’Ikigai est personnel, alors nous devons créer un environnement dans lequel vous pouvez le trouver.

Bien que l’Ikigai ne soit pas unique, et qu’il puisse varier dans le temps, il n’est pas comme la passion. La passion est émotionnelle et superficielle, alors que l’Ikigai est plus profondément enraciné dans votre sens de soi. Cela signifie que vous devez avoir un pouvoir d’action et l’espace nécessaire pour vous connecter à ce que vous ressentez à propos des choses que vous faites, apprenez et fabriquez.

Votre ikigai vous appartient, et l’explorer, le construire, le faire grandir, est une quête que vous seul pouvez entreprendre. Dans l’éducation traditionnelle, on nous disait que ce que nous savions faire (sur la base d’un éventail limité d’expériences dans un modèle restrictif) était ce que nous devions faire. Vous êtes bon en allemand, alors soyez traducteur.

En jouant, en créant, en réfléchissant, en expérimentant, en faisant face aux échecs et en cherchant la source de vos motivations, vous vous rapprochez. En itérant, en apprenant, en partageant et en appliquant, vous vous rapprochez encore plus. Trouvez la joie, et suivez-la, mais voyez à quoi elle est liée, et enlevez les couches pour découvrir toutes les différentes façons dont votre ikigai peut vous parler.

Et imaginez, constamment et dès le plus jeune âge. Prêt à aller à l’université, à créer une entreprise, à apprendre des autres, à plonger dans le monde en voyageant, à disparaître dans la nature pour mettre le monde sur pause un peu plus longtemps ; quelle que soit cette prochaine étape, imaginez que vous êtes dans une quête de votre propre conception.

Un puissant outil de coaching

Il n’existe pas de mot en japonais qui signifie « retraite » au sens occidental du terme, et les Okinawans n’ont jamais entendu parler de « crise de la quarantaine ». En fait, ces notions n’y existent pas. Une vie qui a un but est une vie bien vécue, et elle existe en dehors des limites de ce que les autres attendent de vous. Imaginez, si nous trouvions tous la joie au réveil, ce que chaque jour apporterait de nouveau au monde.

Apprenez-en plus sur la façon dont nous utilisons le processus ikigai pour accompagner chacun, en coaching, à avoir une compréhension plus profonde d’eux-mêmes et les soutenir avec des opportunités qui peuvent mener à l’épanouissement d’une existence.

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