Beaucoup connaissent déjà ce qui suit : pour les Chinois et les Japonais, le mot crise est constitué de deux idéogrammes Wei (danger) et Ji (opportunité). C’est le paradoxe d’une crise : c’est une situation difficile qui permet de saisir de nouvelles opportunités et de rebondir.
La plupart des dirigeants de nos pays ont de tous temps utilisé les situations de crise pour développer leurs grands projets. Les leaders en entreprise ont aussi compris cela, non seulement comme une nécessité de survie de leur organisation, mais aussi comme une opportunité de développement ultérieur.
Cette compréhension politique et économique du Wei Ji est fort intéressante, autorise l’optimisme et pousse à l’action. Toutefois, se cantonner à cette approche pourrait nous limiter à observer un autre pan, moins visible, de ce qu’une crise offre comme opportunité.
Jack Kornfield, moine bouddhiste américain, nous dit « Chaque crise est une invitation à la spiritualité ».
La crise, une opportunité !
Elle est peut être bien là aussi l’opportunité. Du côté du spirituel.
Une crise, cet événement nous faisant passer brusquement d’un état à un autre, vient percuter, à l’image du bâton sur le gong, notre mental. L’ensemble conditionné de nos croyances, de nos représentations, de nos habitudes, de nos valeurs, se trouve frappé à la tête par la réalité, créant une profonde brèche dans le mur de nos certitudes.
Oui, une brèche. L’espoir. Une brèche qui nous donne l’opportunité de découvrir l’autre côté de notre mur de certitudes et de re-faire connaissance avec notre moi-profond, là où règnent la vie et la détente.
Alors oui : Wei Ji !
Wei : le danger… de voir s’écrouler douloureusement notre forteresse de certitudes ; et Ji : l’opportunité… de se re-brancher avec joie à notre élan de vie.